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Rencontre avec Sébastien Piqueronies

Le groupe des Crabos avec leur staff et Sébastien Piqueronies à droite

Sébastien Piqueronies, entraîneur de l’équipe de France de rugby des moins de 20 ans a mené il y a quelques semaines les bleuets au titre suprême de champions du monde.

Originaire d’Aurillac, Sébastien est en vacances pour cultiver ses racines et se ressourcer loin de sa vie quotidienne dans la capitale.
Invité par son ami Jean-Michel FRESCAL, il n’a pas mis entre parenthèses sa passion du rugby et son métier, il était présent, ce mardi à Peyrolles pour l’entraînement hebdomadaire des jeunes crabos du Stade Aurillacois. Dans une ambiance de proximité « festive », les jeunes U18 stadistes ont pu profiter d’une séance dirigée par le Technicien de l’équipe de France. Au programme : ateliers sur la défense, manipulation de balles et utilisation du bas du corps (appuis, tronc) mais surtout, apprendre à maintenir un niveau de vigilance et d’activité conforme aux exigences du haut niveau. Après 1h 30 d’entraînement, tout le monde semblait ravi et satisfait d’avoir pu partager ce moment qui a permis également à Sébastien d’avoir un œil « averti » sur le groupe et de conforter ses amis entraîneurs sur la qualité de ce dernier. Gageons que ses conseils et encouragements apporteront un surplus à ce groupe qui va disputer dans 4 semaines les barrages de qualification pour la compétition CRABOS.
Quant à Sébastien, l’ensemble du club le remercie et lui souhaite une saison aussi bonne que la saison dernière…

Rencontre avec Sébastien Piqueronies :
Je viens avec plaisir ce soir, j’ai reçu l’invitation du Staff du Stade Aurillacois, c’est toujours très enrichissant de venir travailler avec des jeunes, dans un univers qui n’est pas forcément mon quotidien. C’est quelque chose de neuf qui ressource.


S.A : Certains jeunes crabos sont Champions de France cadets depuis juin dernier, est-ce une fierté pour vous, en tant qu’Aurillacois ?


S .P : Oui c’est super. Çà valorise le club mais aussi les clubs environnants, la ville et le département. Notre bassin a besoin de résultats sportifs. J’avais suivi leur épopée parce qu’ils jouaient leur finale le même jour que nous (de la finale de Championnat du Monde). D’ailleurs j’ai envoyé un message à leurs entraîneurs dès le matin. Très heureux qu’on est eu un 17 juin victorieux, eux et nous.


S.A : Dans votre équipe Championne du Monde, il y a Giorgi Beria, un ancien joueur du Stade Aurillacois parti pour Clermont. Que pensez-vous de lui ?


S .P : Giorgi est un super garçon, je le connais depuis les U16 quand il est rentré au Pôle Espoir à Ussel. Il est très attachant, très travailleur. Je crois qu’il cultive bien les valeurs aurillacoises. J’étais très heureux de le retrouver avec les moins de 20 ans. Il a eu le mérite d’être sélectionné. il est arrivé en cours de route suite à une blessure puisqu’il est un plus jeune. Il a fait tout un travail de pré-championnats du monde : le stage, les 6 Nations et la Coupe du Monde avec beaucoup de sérieux et de qualités tel qu’on connaît Giorgi, un réel plaisir de travailler avec lui-même si aujourd’hui il évolue sous les couleurs de Clermont. Il a appris toutes les valeurs de son rugby, ici, à Aurillac donc très heureux de l’avoir retrouvé à l’échelon national.


S.A : Est-ce que chez nos jeunes crabos aujourd’hui, vous pensez que certains pourront suivre son chemin ?

S .P : Je leur souhaite. En tout cas, il y a des jeunes à potentiel, le titre l’a prouvé l’an dernier. Le haut-niveau chez les jeunes nécessite du travail et du talent. Donc à eux de travailler énormément. Certains y arriveront, je leur souhaite. Mais ceux qui n’y arriveront pas, faut surtout essayer d’aller au plus haut niveau local. Avec un club évoluant en Pro D2, il y a déjà de belles choses à réussir ici.


S.A : Surtout qu’Aurillac mise sur les jeunes de son centre de formation.

S .P : Je crois que le positionnement d’Aurillac sur l’échiquier professionnel est une chance pour eux, je leur conseille de rester ici, de s’entraîner fortement et ceux qui auront le potentiel pour aller plus haut, tant mieux ils iront voir plus haut. Mais en tout cas, ils ont jusqu’à l’échelon professionnel toutes les aptitudes et tout l’encadrement en terme de structures et de niveau pratique, ici, pour pouvoir tutoyer le plus haut niveau jeune.


S.A : Donc, le Stade Aurillacois a toute sa place dans le rugby français ?

S .P : Oui, dotant plus qu’une Académie fédérale de développement va voir le jour à la rentrée prochaine. C’est un club où l’équipe 1 est positionnée historiquement en Pro D2 depuis très longtemps, c’est même le plus ancien en ProD2. Ensuite, il y a un centre de formation qui, la aussi, a été un des pionniers en France. Il y a un bassin, même si le département est rural, qui joue au rugby avec les 9 rugby club du Cantal. L’académie vient juste stabiliser la pyramide de formation locale. Maintenant, je sais aussi, qu’il y a pleins de ressources compétentes dans le coin. Donc il n’y a pas de raison que ce ne soit pas un vivier dont de nombreux jeunes arriveront à sortir.


S.A : Un jour, reviendrez-vous entraîner dans le Cantal ?

S .P : En vacances, je reviendrai (rires). Non, pour l’instant, il y a des dirigeants plus compétents que moi qui s’en occupent et c’est très bien comme çà. Ce n’est pas du tout dans mes projets actuels. Je vis sur Paris, j’ai ma famille sur Paris et je voyage beaucoup. Je suis très souvent en déplacement. Le jour où je voudrais me stabiliser un peu, on verra mais on n’en est pas encore là.